Twisted Tree
17 juillet 2012 Laisser un commentaire
Hé, tu m’écoutes, dans tout ce fatras, tu crois vraiment que la mort de Hay Jay ?
C’est un chant choral qui va nous répondre, celui du bruissement des mots cachés de la ville de Twisted Tree, celui du patchwork que va coudre pour nous Kent Meyers, l’histoire d’une ville à ce moment donné où, dans ce Dakota aux paroles muettes, des voix vont s’élever.
Douze chapitres comme autant de nouvelles qui vont composer un roman extraordinaire où les vérités se confrontent, où les jeux ne sont jamais innocents, où tout ce qui fait que la parole se confronte et s’affronte.
Ce n’est pas qu’un roman sur le noir et ce n’est pas qu’un roman noir. Twisted Tree est cette absolue fin sur un monde qui s’éteint, qui bientôt ne sera plus que dans les livres, car il est cette obscurité de l’âme humaine, ce chant lyrique et intense qui fait de Sophie Lawrence autant une sainte qu’une paria, qui charrie les sentiments, les laisse se perdre, oui, se perdre.
Ici, il n’y a pas de gagnants, il n’y a que de la poussière en fin de compte.
Kent Meyers sera au Festival America de Vincennes du 21 au 23 septembre 2012