Qui l'aurait cru ? la distanciation sociale subie depuis plus d'un an n'a pas freiné notre désir de vivre ensemble, autrement. prenant conscience des stéréotypes qui nous assignent à des rôles, nous continuons à bousculer les frontières de l'individu.celles du genre. l'usage de la langue évolue pour soutenir cette dynamique. au nom de plus d'égalité entre femmes et hommes, le langage devient inclusifcelles de la couleur de la peau qui stigmatise. et si blanc, jaune, noir... n'étaient, comme l'explique tania de montaigne, que des couleurscelles des générations. jeunes et vieux, divisés durant la crise sanitaire, doivent-ils vraiment se méfier les uns des autres ? ne sont-ils pas plus solidaires et unis qu'ils l'imaginentcette période de confinement n'a pas empêché la parole de se libérer : avec 6,7 millions de victimes d'inceste en france, le sujet est devenu une affaire publiquecette crise a révélé le risque de décrochage de la recherche française. tandis que les chercheurs s'affairent dans les laboratoires autour d'un vaccin anti-covid-19, (les talents ne manquent pas), c'est tout l'écosystème scientifique français qui est remis en questionpartout dans le monde, hélas, la pandémie sanitaire n'a pas gelé les contentieuxelle n'a pas apaisé les tensions entre le hamas et israël, qui ont, une fois encore, croisé le fer sur la bande de gaza. elle n'a pas ramené à la raison les dirigeants politiques libanais qui ont conduit leur pays à une crise économique et sociale monumentaleelle n'a pas réduit les divisions de plus en plus marquées entre les 83 millions de turcselle n'a pas freiné les attaques djihadistes au mali, au point que la présence de l'armée française y est reconsidérée. et pendant ce temps, le peuple des ouïghours disparaît dans les camps de rééducation et de travail qui se dressent partout dans le xinjiang. désormais, ceux qui crient au génocide et mettent la chine à l'index sont rejoints par des parlements et des gouvernementsvous l'avez compris, dans ce hors-série, l'éléphant décrypte l'actualité des derniers mois pour que l'histoire ne s'écrive pas sans vousbonne lecture.véronique châtel et jean-paul arif